Capitale historique du Trégor, à une heure de votre camping près de Treguier. Cette ancienne cité épiscopale offre un moment de détente au détour des ses ruelles de maisons à pans de bois.

Niché au fond d’une ria mais surplombant les deux cours d’eau, Treguier est aussi un port.

Comme souvent les origines de la ville proviennent de la fondation d’un monastère par Tugdual qui est consacré évêque vers 542. Autour se développe rapidement une ville qui devient une des étapes du TRO BREIZH, le pèlerinage aux Sept Saints qui rend hommage aux fondateurs de la Bretagne.

Après des invasions normandes dévastatrices, la ville est abandonnée par ses habitants avant qu’un homme du nom de Gratien reconstruise une cathédrale dont la Tour Hasting est le vestige visible encore aujourd’hui. A partir de 1450, un cloître gothique est édifié plus tard qui accueille le marché réputé de la ville. Puis de nouveau, pendant la guerre de Bretagne qui opposent protestants et catholiques, les ligueurs (catholiques) ravagent la ville. Les conflits cesseront avec le fameux Edit de Nantes.

Treguier capitale historique du Tregor
Treguier, ville épiscopale en Bretagne

La ville s’organise autour de son bâti religieux qui est très important à Treguier, la plupart des congrégations étant représentées entre le XVIIe et XVIIIe siècle. Cette situation étouffe quelque peu la ville sous emprise d’un clergé très présent, qui a peine à se développer. En 1789, c’est l’occasion pour la ville de se rallier aux idées nouvelles emmenées par la Révolution mais son identité religieuse la rattrape et au cours de l’hiver 1794 le bataillon révolutionnaire détruit tous les monuments religieux de la ville réduisant à néant tous les objets reliés à la religion. La cathédrale sert d’écurie et ne pourra même pas accueillir les cérémonies révolutionnaires mises en place par la révolution pour rendre hommage à « l’être suprême ». Elle ne se relèvera pas et alors qu’elle était aussi peuplée que Saint Brieuc avant la révolution, elle est aujourd’hui 12 fois moins peuplée.

Malgré tout, avec la Restauration redevient ce qu’elle fut: une ville religieuse importante. Elle s’ouvre également au commerce de légumes et retrouve une petite activité portuaire. mais elle reste très pauvre.

Sa situation géographique sur le confluent freine les communications d’une rive à l’autre d’autant qu’aucun pont ne fut construit jusqu’en 1834 et 1835 où sont jetés une passerelle pour le passage des passants et chevaux et un pont suspendu à péage. Mais empêchant la navigation, il sera détruit 50 ans plus tard, remplacé par un bac puis par un pont métallique.

Un tiers de la ville est une zone sauvegardée à cause de son riche patrimoine notamment un ensemble important de maisons classées. En effet la cité est un véritable musée à ciel ouvert: lors de votre promenade, vous pourrez découvrir:

L’hôtel de la Tour, le manoir de Kernabat, l’ancien évêché devenu l’hôtel de ville, le bureau de poste et la maison natale d’Ernest Renan.

Le patrimoine religieux est d’une grande richesse également avec la cathédrale Saint Tugdual , le cloître adossé à l’Evêché, le couvent des Augustines, La chapelle des paulines, le clocher de l’ancienne église Saint Michel, le calvaire de la protestation.

Cette ville très touristique enchante par son ambiance préservée et le charme d’une cité médiévale qui offre aux regards un grand nombre de vestiges du temps de sa notoriété comme cité épiscopale devenue aujourd’hui cité de caractère.